La FCPE s’indigne que des élus de la République puissent se prononcer contre l’égalité de tous les enfants dans l’accès à la restauration scolaire
Lire ce communiqué de presse sur le site de la FCPE
Le 2 décembre, la Commission de la culture, de l’éducation et de la communication du Sénat examinait la proposition de loi garantissant l’égal accès à la restauration scolaire votée en mars à l’Assemblée nationale. Cette proposition de loi n’aurait dû être qu’une formalité puisqu’elle prévoit l’inscription dans la loi d’une jurisprudence solide et l’affirmation d’une notion constitutionnelle : l’égalité devant le service public.
Pourtant, ce mercredi, les sénateurs de la commission éducation ont émis un avis défavorable sur ce texte, avant le vote définitif en séance le mercredi 9 décembre. Dans son communiqué de presse, la commission affirme être attachée à l’égalité entre les élèves, juge que le nombre de commune qui ne respectent pas le principe d’égalité est minime et ajoute qu’il ne s’agirait pas d’ajouter une charge supplémentaire aux communes.
Face à de tels arguments la FCPE s’interroge. Comment un nombre minime de communes pourrait engendrer une montée des dépenses nécessitant pour les sénateurs de s’opposer à ce texte ?
La FCPE s’indigne que des élus de la République puissent s’opposer à un texte visant à garantir l’égalité entre les élèves, sur des principes uniquement comptables et gestionnaires, puisqu’il s’agit bien de cela.
Pour de nombreuses familles fragilisées socialement, la restauration scolaire est le seul repas équilibré quantitativement et qualitativement de la journée. A l’heure de la refondation de l’école, la qualité de l’apprentissage ne peut être compromise par une absence de repas.
La FCPE rappelle aux sénateurs que d’après l’UNICEF, en France un enfant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté. Elle appelle les sénateurs à reconsidérer les implications de ce texte dans le quotidien des familles avant le vote en séance prévu mercredi 9 décembre. La FCPE demande à tous ses militants d’interpeller leurs sénateurs au plus vite sur cette question cruciale.
Il s’agit d’un combat mené par la FCPE depuis de nombreuses années. Cette proposition de loi répond à une grande attente parmi les parents d’élèves, car enfin, ils n’auraient plus à se battre pour inscrire leur enfant à la cantine scolaire.